Célébration de la journée mondiale de lutte contre le diabète

Célébration de la journée mondiale de lutte contre le diabète

Protégeons notre avenir

La cérémonie de lancement des activités célébrant la journée mondiale de lutte contre le diabète s’est déroulée le Jeudi 14 novembre 2013 au Centre de santé Ibn Sina d’Arafat sous la présidence du Secrétaire Général du Ministère de la santé par intérim. C’était en présence du Représentant p.i de l’OMS et des représentants des Associations de lutte contre cette maladie, particulièrement celle représentant les malades du diabète.

La journée est placée cette année sous le thème " Diabète : protégeons notre avenir". « Ce thème souligne la nécessité de nous protéger nous-mêmes ainsi que les générations futures contre la prolifération de cette maladie incurable et onéreuse ». Comme l’a expliqué le Dr. Sambo Luis Gomes, Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique dans le message qui a été livré à l’assistance par Dr. Yacoub Ould Ahmedou, Représentant par intérim de l’OMS.

Dans ce message le Directeur Régional a précisé que « Différents facteurs, à savoir entre autres, la modernisation, l’urbanisation rapide et la promotion agressive des aliments nuisibles à la santé contribuent grandement à la progression spectaculaire du diabète en Afrique ». Il a estimé « qu’environ 14,7 millions d’adultes dans la Région africaine souffraient du diabète et 344 000 d’entre eux en sont décédés. Pendant cette même période, les pays de la Région ont consacré près de 2,8 milliards de dollars à la lutte contre la maladie ».

Le Dr. Sambo, Luis Gomes, a cité parmi les difficultés que rencontrent les pays dans leur lutte contre cette maladie, le manque d’organisation des services de prise en charge, l’insuffisance de la sensibilisation des populations, l’inexistence de programmes d’éducation bien structurés à destination des patients et des professionnels de la santé. Il a ajouté que « par ailleurs, la plupart des pays ne disposent pas de programmes nationaux de lutte contre le diabète et les difficultés d’accès à des médicaments abordables pour le traitement de la maladie méritent notre attention. Les investissements, la recherche et les systèmes de santé n’ont pas progressé assez rapidement pour faire face à la charge liée au diabète et aux autres maladies chroniques ».

Le Directeur Régional pour l’Afrique de l’OMS a souligné que « l’éducation au diabète est essentielle pour la prévention et la prise en charge de la maladie. Par conséquent, les gouvernements, les partenaires au développement et les organisations de la société civile devraient mener des campagnes d’information sur la santé en vue de sensibiliser les populations sur la maladie, en mettant l’accent sur la prévention. Il est aussi important que les personnes à risque ou celles qui sont atteintes par la maladie soient éduquées de sorte qu’elles puissent bien la contrôler et éviter ainsi les complications afférentes.

Il a conclu en ces termes : « Je voudrais saisir l’occasion que m’offre la commémoration de la Journée mondiale du diabète pour souligner l’importance et l’impérieuse nécessité d’adapter les systèmes de santé pour combattre le diabète et les autres maladies non transmissibles. Le diabète est un des principaux enjeux de santé et de développement du 21ème siècle. Aucun pays, riche ou pauvre, n’est à l’abri de l’épidémie. Donnonsnous donc la main pour protéger l’avenir en luttant contre ce fléau de plus en plus menaçant.

Dans son discours de lancement des activités le Dr El Hadi Ould Ideidby, Conseiller Technique du Ministre de la Santé, Secrétaire Général par intérim a indiqué que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime le nombre des personnes diabétiques à plus de 220 millions dans le monde, avec des risques d'augmentation de cet effectif si des mesures préventives de cette maladie ne sont pas prises.

Le Secrétaire Général p.i a souligné également que le diabète est devenu un problème de santé publique réelle en Mauritanie, précisant que l'enquête Step Wise organisée en juin 2006 pour la surveillance des facteurs de risque des maladies non transmissibles, chiffre à plus de 6% le nombre de cas diabétiques susceptibles d'évoluer en hausse, exposant ainsi à davantage de risques des personnes aux maladies cardiovasculaires, aux insuffisances cardiaques et rénales et aux infarctus cardiovasculaires, précisant que la prolifération de cette maladie est dû à l'obésité, à la malnutrition et au désintérêt des sports physiques.

Dr El Hadi a indiqué, par ailleurs, que par rapport à cette situation, la stratégie sanitaire mise en oeuvre par le gouvernement vise à limiter la prolifération du diabète. Il a cité entre autres, l'élaboration d'un plan national de développement sanitaire adoptant un volet spécifique à la lutte contre les maladies non transmissibles dont le diabète ainsi que la création d'un service spécifique à la lutte contre ces pathologies et la mise en place d'un plan stratégique de lutte contre ces maladies en plus de la création d'un partenariat entre les ONG impliquées dans la lutte du diabète et la mise en place d'une fondation chargée de la prise en charge et du suivi des diabétiques.

Dans le cadre de ces activités l’Association des malades du Diabètes a organisé des activités de sensibilisation et des séances de dépistage de cette maladie au Centre de Santé Ibn Sina avec des distributions de médicaments aux malades.

Célébration de la journée mondiale de lutte contre le diabète

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