Protéger chaque enfant contre le poliovirus

Protéger chaque enfant contre le poliovirus

Abuja ‒ Abuja ‒ Dans le village éloigné de Bororo-Kambari au Nigéria, la petite Fati Isah, 5 ans, patiente dans la file avec ses deux frères et sœurs, ainsi que d’autres enfants de leur âge,  pour être vaccinés contre la poliomyélite. « Ma mère dit que la vaccination est importante et que nous devrions être vaccinés », dit-elle fièrement.

Dans leur village situé dans la zone d’administration locale de Katcha, dans l’état du Niger, dans le centre-nord du Nigéria, les enfants font partie des quelques 2 509 687 personnes qui ont bénéficé de la campagne de vaccination de masse de 18 jours qui s’est achevée à la mi-août 2023. L’état du Niger fait l’objet de préoccupations car 14 zones d’administration locale parmi les 25 zones de cet état sont en proie à l’insécurité, ce qui a des répercussions négatives sur la fourniture des services de vaccination et d’autres services de santé.

« Ma mère dit que la vaccination est importante et que nous devrions être vaccinés » Fati Isah, 5 ans.

Le poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale de type 2 (PVDVc2) continue de se propager dans certains pays africains. Le Nigéria a notifié 1028 cas en 2021 et 170 cas en 2022. À ce jour, 51 cas ont été signalés dans six États. En 2022, l’état du Niger a signalé quatre cas de poliomyélite, mais aucun cette année.

Avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) par l’intermédiaire des partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite, l’Agence nationale en charge des soins de santé primaires au Nigéria se prépare à intensifier la vaccination de routine, aussi bien par le vaccin antipoliomyélitique inactivé dit « fractionné » (une dose plus faible du vaccin) que par le nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2). Lors de campagne, qui cible les 13 États à haut risque et en proie à l’insécurité, le vaccin inactivé dit « fractionné » contre le poliovirus sera administré pour la première fois au Nigéria. Le vaccin renforce l’immunité des enfants déjà vaccinés et des enfants dits « zéro dose ».

« L’OMS joue un rôle essentiel en tant que partenaire. En effet, l’Organisation a fourni à l’état du Niger l’appui nécessaire à la mise en œuvre de la campagne. » Dr Ibrahim Ahmed Dangana, directeur exécutif de l’Agence en charge des soins de santé primaires dans l’État du Niger.

D’après les données préliminaires provenant de neuf États, un total de 4 779 260 enfants ont reçu le vaccin antipoliomyélitique inactivé dit « fractionné » et plus de 27 millions d’enfants ont reçu le nouveau vaccin nOPV2. Par ailleurs, plus de 111 000 enfants dits « zéro dose » ont été vaccinés. De plus, les données révèlent que plus de 930 000 enfants vivant dans des zones affectées par l’insécurité figurent parmi les vaccinés.

« Le Nigéria a accompli des avancées remarquables en réduisant de 70 % le nombre de notifications de PVDVc2 en 2023, par rapport à la même période en 2022. Ces progrès sont principalement dus à l’adoption par le pays de stratégies novatrices visant à prendre en compte les populations exposées à un risque élevé et résidant dans des zones difficiles d’accès, ainsi que d’autres groupes vulnérables », souligne le Dr Walter Kazadi Mulombo, Représentant de l’OMS au Nigéria.

guinea

Selon le Dr Ibrahim Ahmed Dangana, directeur exécutif de l’Agence qui s’occupe des soins de santé primaires dans l’État, la récente campagne de vaccination dans l’état du Niger a été cruciale pour interrompre la transmission du PVDVc2 et atteindre les enfants « zéro dose ». 

« L’OMS joue un rôle essentiel en tant que partenaire. En effet, l’Organisation a fourni à l’état du Niger l’appui nécessaire à la mise en œuvre de la campagne, notamment en prévoyant une couverture vaccinale exhaustive dans les zones où la sécurité est précaire », déclare-t-il.

Avant la campagne, l’OMS a également soutenu l’État du Niger en formant plus de 3000 professionnels de la santé et acteurs concernés dans tous les aspects de la vaccination, y compris les protocoles de sécurité relatifs aux injections. L’Organisation a également fourni des lignes directrices techniques aux établissements de santé primaires.

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